12 juin 2025

Réhabiliter avec intelligence : intégrer la biophilie et la domotique dans vos projets architecturaux

Réinventer l’architecture par la nature et la technologie


Dans un contexte où la transition énergétique et le bien-être des occupants sont au cœur des préoccupations, la réhabilitation architecturale s'affirme comme une démarche durable et innovante. Intégrer la biophilie et la domotique dans les projets de réhabilitation permet de créer des espaces harmonieux, intelligents et respectueux de l'environnement.


Qu'est-ce que la biophilie en architecture ?

La biophilie désigne la connexion innée de l'homme avec la nature. En architecture, cela se traduit par l'intégration d'éléments naturels tels que la lumière, l'air, l'eau, les plantes et les matériaux organiques dans les espaces bâtis. 

Chez ERHÉ Architecture, nous aimons faire en sorte que la nature trouve sa place dans nos projets, que ce soit grâce à de larges ouvertures tournées vers un jardin, mais aussi pour faire entrer la lumière. Plusieurs de nos projets illustrent notre rapport à la biophilie, comme celui-ci sur le bassin d’Arcachon où nous avons imaginé cette extension entourée de baies vitrées afin de plonger celle-ci dans la nature environnante.

Ou encore cette maison d’hôtes également située sur le bassin où le rez-de-chaussée est composée d’une structure métallique, entièrement vitrée, qui confère au bâtiment un aspect flottant, rappelant alors les cabanes tchanquées. Cette ouverture sur le paysage environnant casse la frontière entre l’intérieur et l’extérieur.

Cette approche vise à améliorer le bien-être, la santé mentale et la productivité des occupants en recréant un environnement proche de celui dans lequel l'homme a évolué. 

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© ERHÉ - baies vitrées pour cette maison sur le bassin d'Arcachon


Les principes fondamentaux de la conception biophilique

1. Connexion directe avec la nature

Intégrer des éléments naturels tels que des plantes d'intérieur, des jardins verticaux ou des fontaines permet de créer un lien tangible avec la nature, favorisant ainsi le bien-être des occupants. C’est pourquoi, sur toutes les illustrations de nos projets, vous verrez des plantes vertes. Nous avons besoin d’en être entouré. Vous pourrez le constater en venant nous rendre visite à l'agence !

2. Analogies naturelles

Utiliser des motifs, des textures et des formes inspirés de la nature, comme les fractales, crée un environnement visuellement apaisant et stimulant. L'emploi de matériaux naturels tels que le bois, la pierre ou le bambou contribue également à cette démarche. C’est ce que nous avons fait pour bon nombre de nos projets, comme l’extension de cette maison.

3. Nature de l'espace

Concevoir des espaces qui imitent les caractéristiques des environnements naturels, favorisant ainsi une expérience multisensorielle. Cela inclut l'aménagement de pièces ouvertes et lumineuses, offrant des vues sur l'extérieur et une bonne circulation de l'air.

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© ERHÉ - visuel de l'agence peuplé de plantes vertes


Qu'est-ce que la domotique en architecture ?

La domotique désigne l'ensemble des techniques de l'électronique, de la physique du bâtiment, de l'automatisme, de l'informatique et des télécommunications utilisées dans les bâtiments pour centraliser le contrôle des différents systèmes et sous-systèmes de la maison ou de l'entreprise.

Les applications de la domotique dans la réhabilitation architecturale

1. Gestion de l'énergie

La domotique permet de piloter les systèmes de chauffage, de climatisation, d'éclairage et de ventilation en fonction des besoins réels, optimisant ainsi la consommation d'énergie et réduisant l'empreinte écologique du bâtiment.

2. Sécurité et confort

Les systèmes domotiques offrent des solutions avancées pour la sécurité des occupants, telles que des alarmes, des détecteurs de mouvement, des interphones et des digicodes. Ils permettent également d'améliorer le confort acoustique en régulant le niveau sonore à l'intérieur du bâtiment.

3. Interopérabilité et connectivité

Avec l'avènement de l'Internet des Objets (IoT), chaque composant intelligent d'une maison moderne peut être relié à un réseau central, créant un écosystème de dispositifs interconnectés et communicants. Cela engendre une harmonisation totale avec les systèmes énergétiques, de sécurité, de confort et de divertissement, orchestrés par un hub central ou une application numérique unique.

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© Pexels


La consommation de la domotique est marginale par rapport aux économies générées

Certes, les systèmes domotiques consomment de l’énergie : capteurs, actionneurs, box domotique, passerelles cloud, etc. Mais cette consommation est généralement faible (quelques watts) comparée aux économies d’énergie qu’ils permettent de réaliser :

  • Chauffage/climatisation pilotés intelligemment (en fonction de la présence, des horaires, de la météo) : c’est l’un des plus gros postes de consommation, et la domotique peut en réduire l’impact de 20 à 30 %.

  • Éclairage automatisé (extinction dans les pièces inoccupées, gestion de la lumière naturelle) : réduction importante du gaspillage.

  • Gestion fine des stores et de la ventilation : optimisation du confort thermique sans recours systématique à la climatisation.

La balance énergétique est donc globalement positive, même en tenant compte de la consommation propre au système.


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© Pexels


La domotique moderne devient plus économe

Les technologies évoluent rapidement :

  • Les capteurs consomment de moins en moins.

  • De nombreux appareils fonctionnent en low energy (Zigbee, Z-Wave, Thread, etc.).

  • Certains systèmes sont locaux et ne nécessitent pas d’accès cloud permanent (ce qui réduit la consommation liée aux serveurs distants).


Elle permet une approche systémique de l’énergie

La domotique n'est pas un gadget. Bien utilisée, elle participe à une gestion intelligente de l’énergie à l’échelle du bâtiment :

  • Elle favorise l’usage d’énergies renouvelables (par exemple : pilotage de la consommation selon la production solaire).

  • Elle permet le suivi en temps réel des consommations, favorisant la prise de conscience et les ajustements comportementaux.


Une question d’usage et de conception

Il est vrai que mal conçue ou mal utilisée, la domotique peut devenir contre-productive : suréquipement, interfaces trop complexes, fonctions inutiles. L’intelligence de conception est donc essentielle : installer seulement ce qui est utile, dans une logique de sobriété.


Intégrer la biophilie et la domotique dans un projet de réhabilitation

1. Analyse du site et des besoins

Avant toute intervention, il est essentiel d'analyser le site existant, son environnement et les besoins spécifiques des occupants. Cette étape permet de définir les priorités en matière de biophilie et de domotique, en fonction des contraintes techniques et des objectifs du projet.

2. Conception intégrée

La biophilie et la domotique doivent être intégrées dès la phase de conception, en collaboration avec les différents intervenants du projet (architectes, ingénieurs, designers, etc.). Cela permet de garantir une cohérence entre les différents éléments du projet et d'optimiser leur efficacité.

3. Choix des matériaux et des technologies

Le choix des matériaux et des technologies est essentiel pour assurer la réussite du projet. Il convient de privilégier des matériaux naturels et durables pour favoriser la biophilie, tout en sélectionnant des équipements domotiques compatibles et évolutifs pour garantir la pérennité du système.

4. Mise en œuvre et suivi

La mise en œuvre du projet doit être réalisée avec soin, en respectant les normes en vigueur et en assurant une coordination efficace entre les différents corps de métier. Un suivi post-occupation est également recommandé pour évaluer la performance du bâtiment et apporter les ajustements nécessaires.

N'hésitez pas à nous contacter pour tout projet intégrant biophilie et domotique. Notre agence ERHÉ saura vous conseiller. 



Rédaction : ERHÉ Architecture

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